Objectifs : La voie vaginale bénéficie de l’apport de matériaux prothétiques, augmentant la qualité du résultat en cas de prolapsus urogénital associé à une incontinence . Les auteurs présentent les résultats initiaux de l’association d’un TVT et d’une prothèse en Prolèneâ (Gynemesh).
Matériel et méthodes : 11 patientes (57-78 ans) ont bénéficié en 2000 d’une cure de prolapsus avec IUE, sous anesthésie générale. Toutes les composantes du prolapsus ont été traitées en utilisant une prothése antérieure corrigeant la cystocèle dans tous les cas avec dans 4 cas une prothèse postérieure amarrée aux muscles releveurs de l’anus. La réfection du noyau fibreux central du périnée ainsi qu’une fermeture du Douglas sont réalisées. La correction de l’IUE a été réalisée par la mise en place d’un TVT.
Résultats : La durée d’hospitalisation a été de 6,1 jours, le premier lever se faisant le lendemain. Les patientes ont été revues au 4ème mois avec une échograpie rénale et vésicale et mesure du résidu post-mictionnel. La correction complète du prolapsus a été obtenue dans tous les cas, et l’activité sexuelle a pu se maintenir chez 5 des 7 patientes qui avaient des rapports avant l’intervention. Il n’y a pas de modifications urodynamiques. 3 patientes ont un résidu qui n’est jamais supérieur à 60 ml. Une constipation terminale est fréquente durant le premier mois post-opératoire. Aucune infection prothétique n’est survenue. La cicatrisation vaginale a été obtenue dans tous les cas.
Conclusion : L’association d’une prohèse en Prolèneâ et d’un TVT dans le traitement du prolapsus par voie basse avec IUE est une technique reproductible, dont les résultats initiaux sont encourageants d’un point de vue anatomique et fonctionnel.