Introduction: Le carcinome urothélial de l’urètre prostatique (CUUP) est une localisation rare des tumeurs urothéliales. Nous rapportons, à travers une série de 37 patients, le traitement et la survie de cette affection.

Méthodes: Entre 1996 et 2002, les patients ayant un CUUP ont été colligés puis divisés en trois groupes. Dans le groupe I (24 cas), le CUUP correspond à un envahissement par contiguïté d’une tumeur vésicale infiltrante. Le groupe II (7 cas) correspond à un CUUP associé à une tumeur vésicale concomitante mais indépendante. Le groupe III (6 cas) correspond à une localisation prostatique isolée, il s’agissait de trois cas de carcinomes atteignant le chorion et de 3 carcinomes infiltrant le stroma. Le recul est de 36 mois.

Résultats: Les patients du groupe I avaient un mauvais état général au moment du diagnostic. Seule une résection trans-urétrale de la tumeur vésicale et prostatique a pu être réalisée. Les patients étaient décédés dans un délai moyen de 6 mois après ce geste endoscopique. Dans le groupe II une cystoprostatectomie avec uréthrectomie est réalisée. En l’absence d’envahissement ganglionnaire, la survie moyenne était de 26 mois et était de 18 mois dans les autres cas. Les patients du groupe III ont eu une résection transuréthrale. Les malades ayant une atteinte limitée au chorion ont eu une résection suivie de BCG-thérapie, le suivi moyen est de 31 mois sans récidive. Pour les malades ayant une atteinte stromale, la survie n’a pas dépassé 12 mois.

Conclusion: Le pronostic du CUUP dépend de la tumeur vésicale éventuellement associée. Dans les formes isolées, l’atteinte stromale constitue un élément de mauvais pronostic.