PARIS (AP-HP)



Objectif : Confirmer que l’application locale de corticoïdes est un traitement efficace et anodin du phimosis de l’enfant et réduit d’une façon drastique les indications de la circoncision.

Matériel et méthodes : Les 108 enfants, âgés en moyenne de 5, 9 ans, inclus dans l’étude, sont porteurs d’un phimosis vrai, interdisant le décalottage, indépendamment des adhérences balano préputiales résiduelles après la disparition de l’anneau de striction. Une application bi quotidienne de DERMOVAL-crème sur l’anneau, est prescrite pendant 20 jours, après une instruction soigneuse des parents sur les manipulations nécessaires au bon déroulement du traitement. Les résultats sont évalués à un mois et confirmés 4 à 6 mois plus tard par contact téléphonique. En cas d’échec, une deuxième cure identique est entreprise.

Résultats : 96 patients ont pu être évalués à moyen terme : 79 guérisons per primam (82 %). Sur les 17 échecs, 2 ont été circoncis et 15 retraités : 9 succès supplémentaires ont été obtenus, ce qui porte le taux de guérison définitive à 92 %. Sur les 6 échecs définitifs, 4 ont été circoncis, soit 6 circoncisions, au total, sur les 96 phimosis revus (6 %). Aucun effet secondaire local ou général, lié à la corticothérapie, n’a été observé.

Conclusion : Notre étude confirme l’efficacité et l’innocuité de la corticothérapie locale dans le traitement du phimosis. Dorénavant, les indications chirurgicales à visée thérapeutique s’adressent aux échecs du traitement médical et sont devenues de ce fait beaucoup plus rares. Toutefois, le taux de prépuces spontanément rétractables passant de 4 % à la naissance à 50 % à l’âge de 3 ans, la corticothérapie locale ne sera pas entreprise avant l’âge de 2 ou 3 ans, après l’abandon des couches.