But : Confirmer qu’il est possible dans le même temps de traiter un prolapsus et une incontinence urinaire patente ou latente.
Technique : Nous réalisons une cure de prolapsus par voie basse puis une fois la cystocèle corrigée nous faisons un test de continence par remplissage vésical de 300ml. Toutes les patientes sont sous anesthésie locale ou rachi anesthésie. La patiente en décubitus dorsal ou en position demi-assise tousse et pousse. En cas de fuite importante corrigée par la manoeuvre de Bonney nous plaçons une bandelette sous urétrale type TVT
Matériels et méthodes : Du 01/08/1998 au 31/12/2000 nous avons réalisé 124 cures de cystocèle. Toutes les patientes ont eu une consultation multidisciplinaire uro-gynécologique et si besoin proctologique et neurologique. Elles ont toutes eu également un bilan échographique et urodynamique. L’age moyen est de 63,8 ans. Les gestes associés sont 95 hystérectomies vaginales, 108 Richter. Dans 69 cas nous avons placé une TVT de manière concomitante devant une épreuve de continence positive.
Résultats : 8% des patientes n’ayant pas eu de TVT ont ensuite développé une incontinence qui a nécessité un traitement secondaire la plupart du temps chirurgical par une bandelette sous urétrale. Chez les 69 patientes traitées en un temps nous n’avons pas eu d’augmentation de la morbidité ” classique “. 60 sont continentes, 7 sont dysuriques, 2 ont des impériosités résiduelles et une a dû se sonder pendant 5 semaines.
Conclusions : La pratique de ce test de continence nous a permis de diminuer notre taux d’incontinence post cure de cystocèle de 10% à 3,6% avec un recul moyen de 16 mois. Cette pratique, qui n’augmente pas a priori la morbidité, nous semble logique car il est toujours délicat de proposer une seconde intervention à moyen terme à des patientes même si elles en ont été informées auparavant. Ce test de continence facile et reproductible nous donne satisfaction même si le recul est insuffisant.