RESULTATS DU TRAITEMENT PAR ULTRASONS FOCALISES (HIFU) CHEZ 140 PATIENTS TRAITES AVEC UN RECUL MINIMUM DE 5 ANS.
Objectifs: Déterminer l’efficacité et la tolérance du traitement par HIFU des cancers localisés de la prostate à risque faible ou intermédiaire selon la classification de d’Amico, traités avec les prototypes ou la première version commerciale de l’Ablatherm, avec un recul minimum de 5 ans.
Matériels et méthodes: d’Octobre 1997 à Août 2001, tous les patients présentant un adénocarcinome prostatique de stade clinique T1-T2 NxM0, PSA <15ng/ml, score de Gleason <ou=7, non candidats à la chirurgie, ont été inclus dans l’étude. Tous les patients ont eu des biopsies prostatiques (PBP) 3 mois après le traitement et en cas de PSA ascendant. Les taux de survie ont été calculés par la méthode de Kaplan Meier (critères ASTRO 2005). L’échec biochimique a été défini par un PSA supérieur au nadir + 2 ng/mL. La progression a été définie par des PBP positives, ou la mise en route d’un traitement adjuvant ou une élévation du PSA supérieure au nadir +2 ng/mL.
Résultats: 140 patient ont été inclus. L’âge moyen était de 69 ± 1 ans, le PSA moyen de 7,0± 3,5,ng/mL, le stade T1: N=35, T2: N=85. Le score de Gleason était <ou=6: N=118 et 7 : N=22. Le nombre de session HIFU a été de 1,3 par patient. Le suivi moyen a été de 6,4±1,1 ans. Les PBP étaient négatives chez 81% des patients. Le PSA nadir médian a été de 0,16 ng/mL (obtenu en moyenne 4,9 mois après la dernière session HIFU). Un PSA nadir <0,50 ng/mL a été obtenu chez 68,4% des patients. La survie globale a été de 90% à 5 et 7 ans. La survie spécifique a été de 100% à 5 ans et de 98% à 7 ans. Les taux de survie sans traitement adjuvant à 5 et 7 ans ont été respectivement de 86 et 83%. Les taux de survie sans récidive biochimique à 5 et 6 ans ont été respectivement de 73 et 69%. Les taux de survie sans progression à 5 et 6 ans ont été respectivement de 63 et 59%. 5% des patients ont présenté une incontinence de grade 1 et 0,7% de grade 2. Une sténose du col ou de l’urètre a été observée chez 13,6% des patients et des douleurs pelviennes prolongées chez 5,7%. 46 sur 100 patients ont conservé une érection après HIFU.
Conclusion : Le traitement par HIFU permet d’obtenir à moyen terme un contrôle effectif des cancers de prostate de risque faible ou intermédiaire.
