Objectif : Evaluer les résultats de la neuromodulation des racines sacrées postérieures dans le traitement des troubles mictionnels réfractaires du patient âgé de plus de 70 ans.

Matériel et méthodes : Enter janvier 2000 et mars 2007, 23 patients, 4 hommes et 19 femmes, d’âge moyen 75,6 ± 3,6 ans ont eu un test de neuromodulation des racines sacrées postérieures pour traiter des troubles urinaires réfractaires. La symptomatologie urinaire était une hyperactivité vésicale idiopathique dans 12 cas, une hyperactivité vésicale neurogène sans dyssynergie vésico-sphinctérienne dans 8 cas et une rétention chronique d’urine non neurogène dans 3 cas. Tous les patients étaient en échec des traitements non invasifs. Avant le test étaient réalisés une échographie réno-vésicale, un bilan urodynamique, un dosage de la créatininémie et un catalogue mictionnel. Le test était réalisé sous anesthésie générale en utilisant une électrode test jusqu’en 2003 puis une électrode permanente. Pendant le test, les patients réalisaient un catalogue mictionnel. Les patients ayant une pathologie neurologique ou une rétention chronique d’urine avaient, en plus, un bilan urodynamique. Comme recommandé, le test était considéré comme positif si les patients étaient améliorés subjectivement et objectivement d’au moins 50 %. Les patients ayant un test positif étaient implantés.

Résultats : La durée moyenne du test était de 14,7 ± 3,2 jours. Le test était positif dans 14 cas (60,9 %), négatif dans 8 cas et une patiente s’est arraché l’électrode le lendemain de sa mise en place. Une implantation définitive a été réalisée dans 13 cas. Pour un recul moyen de 48,3 ± 39,8 mois, la neuromodulation avait des résultats identiques à ceux du test dans 12 (92 %) cas. Une patiente présentait des douleurs en regard du boîtier.

Conclusion : La neuromodulation des racines sacrées postérieures est un traitement efficace des troubles mictionnels réfractaires du patient de plus de 70 ans. Les taux de réponses sont équivalents à ceux habituellement rapportés dans des populations plus jeunes.