Institut Montsouris, Paris.

Objectif : Evaluation à moyen terme des résultats carcinologiques de la prostatectomie radicale coelioscopique.

Matériel et Methode : De Janvier 1998 à Avril 2002, 1000 patients consécutifs ont été opérés d’une prostatectomie radicale coelioscopique dans notre département. Le stade pré-opératoire (TNM 97) était : T1a 6 (0,6%), T1b pour 3 (0,3%), T1c 660 ( 66,5%), T2a 304 (30,4%), et T2b 27 (2,7%). Le PSA moyen pré-opératoire était 10 ± 6,1 ng/ml (ext. : 1,5-55). Les pièces opératoires ont été examinées par un anatomo-pathologiste. L’évaluation biologique a été réalisée à 1, 3, 6,12 mois post-opératoire. La récidive biologique a été définie par un PSA >0,1 ng/ml.

Résultats : Le stade pathologique post-opératoire était : pT2aN0 pour 203 (20,3%), pT2bN0 pour 572 (57,2%), pT3aN0 pour 142 (14,2%), pT3bN0 pour 77 (7,7%) et pT3bN1 pour 6 patients (0,6%). Le taux de marges positives était respectivement de 6.9%, 18.6%, 30%, 34% pour les stades pathologiques pT2a, pT2b, pT3a et pT3b. Les principaux facteurs prédictifs d’une marge positive étaient le PSA pré-opératoire (p< 0,001), le stade clinique (p=0,001), le stade pathologique (p< 0,001)) et le score de Gleason ( p= 0,003).Le taux global de survie actuarielle sans progression est de 90,5% à 3 ans ( 91,8% pour pT2aN0, 88% pour pT2bN0, 44% pour pT3aN0, 44% pour pT3bN0 et 50% pour pT1-3N1 ). Aucune patient n’a présenté de récidive clinique sur trocart.

Conclusion : Les résultats actuels de la prostatectomie radicale coelisocopique sont, pour des stades identiques, totalement comparables à ceux de la chirurgie rétro-pubienne.