Objectif: Evaluer les résultats carcinologiques à long terme après prostatectomie radicale (PR) chez les patients ayant un PSA préopératoire > 20 ng/ml

Matériels et Méthodes: Parmi les 52 patients ayant eu une PR avant le 01/05/1993, les dossiers de 32 patients qui avaient un taux de PSA préopératoire > 20 ng/ml ont été analysés. L’âge moyen était de 66 ans (50-73). Le stade clinique était <= T2 chez tous les patients. Le PSA préopératoire médian était de 39 ng/ml (20,3-65,6). Le stade pathologique était pT2a (n=2), pT2b (n=5), pT3a (n=7), pT3b (n=12), pT4a (n=6). Un envahissement ganglionnaire était présent chez 8 patients (25%). Le score de Gleason était de 5 (n=5), 6 (n=11), 7 (n=14), 8 (n=1), 9 (n=1). Aucun patient n’a reçu d’hormonothérapie ou de radiothérapie adjuvante.

Résultats: Le suivi moyen a été de 118 mois (11-158). La survie globale à 10 ans était de 72 %. La survie spécifique à 10 ans était de 91 %. La survie sans récidive biologique à 10 ans était de 22 %. Parmi les patients en rémission à 10 ans, tous avaient un PSA < 40 ng/ml et un score de Gleason <= 7. Neuf patients (28%) ont présenté une récidive locale, dont 5 ont eu une radiothérapie pelvienne et 2 une résection endoscopique. Aucune intervention n’a été réalisée sur le haut appareil urinaire.

Conclusion: Bien que déconseillée chez des patients qui ont un PSA > 20 ng/ml, la PR peut représenter une alternative thérapeutique licite chez des patients sélectionnés avec un PSA < 40 ng/ml et un score de Gleason <= 7.