Introduction. La prise en charge de la dysfonction érectile (DE) après prostatectomie radicale (PR) n’est pas standardisée en France et ne repose pas sur des référentiels fondés sur l’évidence clinique. L’un des objectifs de REPAIR était de décrire ces pratiques.

Matériel et méthodes. L’AFU et SCHWARZ Pharma ont conduit REPAIR en collaboration avec TN Sofres de Mai à Juillet 2005 en population exhaustive des urologues français. L’historique des pratiques de prise en charge de la DE après PR a été recueilli auprès des urologues par un questionnaire déclaratif ad hoc de 23 items, conçu par un comité scientifique.

Résultats. Sur les 1272 urologues français, 535 (42%) ont répondu au questionnaire. En préopératoire 80% ont déclaré évaluer la vie sexuelle et 76% la fonction érectile de leurs patients. La prise en charge de la DE a été proposée quelques jours, 1 à 3 mois et 3 à 6 mois post-PR respectivement par 9%, 70% et 15% des urologues. 88% d’entre eux ont eu recours la plupart du temps à un même protocole de prise en charge pour tous leurs patients :

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La durée de la prise en charge préconisée était de 6 mois pour 20% des urologues, un an pour 38%, 2 ans pour 33%, et plus de 2 ans pour 5%. Selon les urologues environ 65% des patients acceptent cette prise en charge.

Il persiste une hétérogénéité de ces pratiques dont l’analyse se poursuit.

Conclusions. La grande majorité des urologues français : (i) évalue la sexualité de leurs patients en préopératoire, (ii) prend en charge précocement la DE postopératoire, (iii) indique les injections intra caverneuses en première intention.