INTRODUCTION : Cette étude urologique analyse les résultats d’une série de 65 patients T1-T2 traités par radiothérapie pour un cancer de prostate, suivis depuis 1990.
MATERIEL ET METHODES : 65 patients porteurs d’un cancer de prostate T1 ou T2, ont bénéficié d’une radiothérapie externe entre 1990 et 1999 (conventionnelle ou de ” conformation ” sans hormonothérapie néo-adjuvante. Deux populations se sont alors distinguées suivant la valeur du PSA Nadir atteint : Population A (23 patients) avec un nadir < 0,5ng/ml ou non encore atteint mais avec un PSA < 0,5 ; Population B (25 patients) avec un nadir > 0,5ng/ml. Ces deux populations ont été comparées par des tests statistiques (chi 2, t de Student) selon l’âge, le PSA initial , le score de Gleason, le type de radiothérapie, la dose délivrée en Grays, la valeur du nadir, le délai d’atteinte du nadir, la cinétique de décroissance du PSA (calcul basé sur l’évolution du PSA dans les trois premiers mois après radiothérapie ). Les résultats en terme de contrôle biochimique ont été évalués de deux manières : pourcentage réel sur les patients revus en consultation, et estimation non paramétrique de Kaplan-Meyer.
RESULTATS : selon les critères de l’ASTRO, la population A n’a présenté aucune évolution biologique avec un suivi moyen de 29,5 mois (9-64 mois) contre 40 % dans la population B avec un délai moyen de 20 mois (9-39 mois). La valeur du nadir (p = 0,000001) est statistiquement différente entre les deux populations. Le PSA initial (p = 0,009) et la dose délivrée (p = 0,027) sont des facteurs prédictifs de réponse biologique.
CONCLUSION : dans les stades T1-T2, la valeur du PSA nadir est essentielle pour le pronostic. Pour un nadir < 0,5ng/ml aucune récidive biologique n’a été observée avec le recul de cette étude. le PSA initial et la dose d’irradiation sont les facteurs influençant l’obtention d’un nadir < 0,5.