INTRODUCTION :

L’apparition de troubles de la sexualité masculine aux cours de la prise en charge en PMA est souvent notée. Le plus fréquemment il s’agit de troubles de la libido, accompagnés ou non de troubles de l’érection. Par contre on a peu étudié les troubles de l’éjaculation, (autres que ceux bien connus des patients neurologiques), qui compliquent l’organisation de la PMA.

MATERIEL et METHODES :

Cent patients consécutifs, se présentant au laboratoire pour prélèvement en vue de congélation ou d’examen du sperme ont été inclus. La durée d’isolement en cabine a été notée pour chaque patient. Parallèlement le dossier médical et les résultats spermiologiques ont été colligés.

RESULTATS :

Temps moyen de cabine : 22 +/- 15 mn. 17 patients présentent des difficultés, avec temps moyen de 63 +/- 24 mn. 8 ont pu finalement éjaculer. Sur les 9 échecs, 4 ont eu l’occasion d’effectuer un prélèvement coïtal sous préservatif, au laboratoire ou à domicile (examen seulement). 5 échecs définitifs ( tumeur cérébrale, rectale, chirurgie urologique et deux traitements antidépresseurs par IRS et Tricycliques)

Pour ces 17 patients, le problème est psychogène dans 65% des cas, avec grande majorité de patients africains.

CONCLUSION :

Les problèmes de recueil de sperme au laboratoire sont fréquents et peuvent compromettre une tentative d’AMP. La plupart sont psychogènes avec forte prévalence chez les hommes africains. Mais ne pas négliger le bilan étiologique à la recherche d’une pathologie potentiellement sévère. La prise en charge dans les deux cas doit les anticiper pour permettre d’éviter les stimulations inutiles chez la partenaire