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PRISE EN CHARGE INITIALE DE L’HBP CLINIQUE EN MÉDECINE GÉNÉRALE: RÉSULTATS D’UNE ÉTUDE ÉPIDÉMIOLOGIQUE EN FRANCE CHEZ 18540 SUJETS

Introduction : Cette étude avait pour but d’évaluer la prévalence de l’hyperplasie bénigne de la prostate (HBP) symptomatique chez des hommes vus par des médecins généralistes (MG), d’étudier la prise en charge initiale de l’HBP par les MG, et les raisons de non-consultation.

Méthodes : Dans cette étude épidémiologique multicentrique, chaque MG a inclus 10 hommes de 50 ans et plus, vus consécutivement en consultation, sans antécédents de troubles mictionnels du bas appareil (SBAU) et/ou d’HBP. Les critères d’inclusion ont été: absence de plainte spontanée malgré des symptômes urinaires, présence de SBAU par HBP (définie par un score I-PSS >= 8, un score de gêne >= 3, un TR évocateur d’HBP, l’absence d’autre cause de SBAU).

Résultats : 2200 MG ont inclus 18540 patients. La prévalence de l’HBP clinique a été de 49,6%. Parmi ces 9160 patients, 70,1% se trouvaient au moins "plutôt gênés", et 7946 (86,7%) avaient une HBP modérément symptomatique. Les principales raisons pour ne pas consulter étaient "la banalité des troubles pour l’âge" (69,8%), et "la crainte de l’opération" (47,7%). 8515 patients (93%) ont eu des examens complémentaires. Un dosage du PSA sérique a été fait dans seulement 52% des cas, en rapport avec l’intensité des symptômes, c’est-à-dire dans 85,3% et 19,4% des patients avec et sans HBP clinique, respectivement. Le taux de biopsies a été le même dans les 2 groupes (2,6% et 2,4%). Un traitement médical a été prescrit dans 83,5% des cas, en fonction de l’âge et du score I-PSS. L’avis d’un urologue a été requis dans 21,1% des cas.

Conclusion : Cette large étude confirme la difficulté de détection de l’HBP clinique, les hommes ne se plaignant pas spontanément de SBAU, même gênants; et les MG ne recherchant pas systématiquement ces symptômes même chez des hommes de plus de 50 ans. Le dosage des PSA est fait en fonction des symptômes, et pas seulement sur le critère de l’âge comme on pourrait s’y attendre chez des hommes de plus de 50 ans. L’information des patients et des médecins est au centre de la prise en charge.

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