Une enquête épidémiologique a été réalisée afin d’évaluer la prévalence de l’insuffisance érectile et d’en apprécier les répercussions sur la qualité de vie. Le manque de connaissances et les progrès des traitements pharmacologiques de l’insuffisance érectile ont motivé la réalisation de cette étude.
Après déclaration à la CNIL, une enquête téléphonique a été effectuée en France par la Sofres entre le 23 mars 2001 et le 14 avril 2001. Un taux de refus de participation à l’étude très élevé (85%) a été observé, ainsi qu’un taux d’abandon en cours de questionnaire de 28%. Au total, 1004 hommes âgés de 40 ans et plus ont participé à cette enquête. Les hommes interrogés constituaient un échantillon représentatif quant à leurs caractéristiques socio-démographiques. Le questionnaire validé International Index of Erectile Function IIEF 5 leur était soumis ainsi que des questions destinées à évaluer la répercussion de l’insuffisance érectile sur la qualité de vie.
31.6% des hommes interrogés présentaient une insuffisance érectile (score IIEF 5 inférieur ou égal à 20) avec 4.1% de formes sévères, 7.5% de formes moyennes et 20% de formes peu sévères. La prévalence augmentait significativement avec l’âge : de 11.4% entre 40 et 49 ans à 66.7% au delà de 70 ans. 24,1% des hommes ont déclaré ne pas avoir eu d’activité sexuelle régulière au cours des trois derniers mois alors que la majorité d’entre eux (93.7%) ont un(e) partenaire régulier(e). La qualité de vie est apparue cependant peu altérée par l’insuffisance érectile, tant dans le domaine socio-professionnel, que relationnel ou affectif avec notamment des relations de couple jugées satisfaisantes dans 87.2% des cas.
La prévalence de l’insuffisance érectile est donc élevée chez les hommes âgés de 40 ans et plus et elle augmente très nettement avec l’âge. Cependant, elle n’altère que peu la qualité de vie des hommes qui en sont atteints.