Objectifs : Evaluer la technique et les résultats de la section de bandelette pour obstruction uréthrale après implantation de TVT.
Malades et Méthodes : De Novembre 1999 à Décembre 2000, 10 patientes (pts) âgées de 43 à 76 ans (m=64) ont été adressées pour troubles mictionnels sévères : incontinence par urgence mictionnelle (8), et/ou dysurie majeure (9), (Qmax < 10 ml/sec, résidu post-mictionnel (RPM) > 150 ml) après insertion d’un TVT pour incontinence d’urine à l’effort, 4 à 24 mois auparavant. Les symptômes s’étaient installés dans les suites immédiates chez 6 pts et tardives (de 3 à 12 mois) chez 4. L’implantation avait été réalisée chez 3 pts sous anesthésie générale et associée à une hysterectomie vaginale chez 2. L’uréthroscopie a mis en évidence une érosion uréthrale. La section de bandelette fut réalisée sous rachi-anesthésie en Hopital de Jour par reprise de l’incision vaginale, dissection de la face ventrale de l’urèthre, individualisation et section de la bandelette avec ablation si possible du segment sous uréthral, réduit à une simple cordelette. L’urèthre fut ouvert et suturé 2 fois. Les 2 pts ont guéri sans fistule. En l’absence de suture de l’urèthre, aucune sonde ne fut laissée en place.
Résultats : Toutes les patientes ont repris un débit mictionnel normal identique à ce qu’il était avant l’intervention chirurgicale. 6 malades sur 10 ont vu réapparaître une incontinence d’urine orthostatique et d’effort. 8 malades sur 10 conservent des fuites d’urine par urgence mictionnelle invalidantes.
Conclusion : L’obstruction uréthrale est une complication potentielle de la bandelette TVT. Précoce, elle est en règle liée à une indication ou une éxécution suboptimales (bandelette trop tendue), cependant, la survenue tardive est possible. Les symptômes associent dysurie et urgences mictionnelles. La section de la bandelette est en général facile, mais la récidive de l’incontinence à l’effort et par urgences mictionnelles est loin d’être rare.