OBJECTIFS : Etudier la fréquence des événements de la sphère uro-génitale chez les patients développant un cancer du testicule afin d’identifier des facteurs de risque potentiels.

METHODES : Les antécédents personnels et familiaux ont été recensés de manière systématique dans une série de 461 patients atteints de cancer du testicule suivis dans les structures de soins de la région Midi-Pyrénées (1982 – 1999). Pour tous ces patients, nous disposions également des données de l’examen clinique. Les résultats ont été analysés en fonction de l’âge de survenue du cancer, de l’existence d’un antécédent de cryptorchidie, et de l’histologie de la tumeur germinale.

RESULTATS : Sur l’ensemble de la série (n=461), nous avons dénombré des antécédents personnels notables chez 187 hommes (40,6%) et des antécédents familiaux chez 26 hommes (5,6%). Les antécédents personnels les plus fréquents étaient par ordre décroissant : une cryptorchidie (unilatérale : 56 cas soit 12,1% ; bilatérale : 20 cas soit 4,3%), une hernie inguinale congénitale (22 cas, soit 4,8%), un testicule ascenseur (10 cas, soit 2,2%), un testicule controlatéral atrophique (7 cas, 1,5%) et enfin un hypospadias (1 cas). Concernant les antécédents familiaux, on dénombrait un antécédent de cryptorchidie dans 7 cas (1,5%), de cancer du testicule dans 6 cas (1,3%) et d’autre cancer de la sphère génitale (sein, ovaire, prostate) dans 13 cas (2,8%).

CONCLUSION : La cryptorchidie est confirmée comme principal facteur de risque du cancer du testicule. Par ailleurs, avoir une hernie dans l’enfance, un testicule ascenseur et une atrophie testiculaire sont fréquemment observés chez les patients développant un cancer du testicule. Ces données plaident en faveur du terrain de dysgénésie gonadique et invitent à réaliser une étude de type cas témoin pour étudier leur association avec le cancer du testicule.