Introduction. Nous avons réalisé une étude rétrospective concernant les 38 premiers patients ayant reçu, d’Octobre 1995 à Février 2001, un système de neuromodulation du nerf sacré S3 implantable pour des troubles mictionnels réfractaires aux traitements conservateurs. Notre objectif est d’évaluer les échecs de neuromodulation sacrée dans notre expérience initiale

Matériel et méthode. 38 patients ont été implantés d’Octobre 1995 à Février 2001. Les indications de neuromodulation étaient 31 syndromes impériosité pollakiurie; 4 rétentions chroniques sans obstacle anatomique ; 3 cystalgies chroniques. Une amélioration supérieure ou égale à 50% des symptomes initiaux lors du test d’évaluation du nerf périphérique était un pré-requis à l’implantation définitive. Parmi les échecs après implantation définitive nous avons défini deux groupes : les échecs primaires : échec précoce malgré test d’évaluation du nerf périphérique positif et les échecs secondaires survenant après une période initiale d’amélioration.

Résultats. Dans notre expérience, le taux d’échec primaire est de 27%. Le taux d’échec secondaire est de 15 à 20%, l’atténuation de l’effet de la neuromodulation survient entre 12 et 18 mois après implantation et se stabilise par la suite. Elle est observée dans tous les groupes de patients (étiologie neurologique ou idiopathique, présence ou non d’une instabilité vésicale)

Conclusion. L’hypothèse la plus souvent proposée pour expliquer les échecs primaires est celle d’un moins bon positionnement de l’électrode lors de l’implantation définitive que lors du test. Les hypothèses proposées pour expliquer les échecs secondaires sont : un déplacement secondaire de l’électrode, le développement d’une fibrose entre l’électrode et le nerf diminuant la conduction des impulsions électriques, une réactivation d’arcs réflexes pathologiques liée à la plasticité neuronaleNous proposons d’utiliser la TDM et particulièrement le mode de reconstruction MIP pour l’étude des rapports électrode nerf spinal S3. Nous proposons deux arbres décisionnels de gestion des échecs utilisant les résultats de cet examen.