Introduction : La néphrectomie partielle lomboscopique reste encore peu décrite puisque à peine plus de 100 cas sont relevés dans la littérature mondiale. Les auteurs rapportent leur série à propos de 12 néphrectomies partielles par lomboscopie.

Matériel et Méthode : Entre août 2001 et novembre 2002, 12 patients (8 hommes et 4 femmes, d’âge moyen 54.5ans) ont bénéficié d’une néphrectomie partielle par voie lomboscopique. La néphrectomie partielle a été réalisée au moyen d’un bistouri harmonique et d’une pince bipolaire, avec clampage artériel en fonction de la localisation tumorale. La pièce opératoire a été extraite dans un sac (endobag) par une mini-laparotomie. La taille moyenne des tumeurs rénales était de 2.6 cm (1,2 à 4 cm) au scanner.

Résultats : Sur les 12 cas, 10 néphrectomies partielles ont été réalisées entièrement par voie lomboscopique. Il s’agissait de 6 cancers, 2 tumeurs bénignes, 1 destruction parenchymateuse sur lithiase et 1 pyélonéphrite chronique avec atrophie corticale sur rein en fer à cheval. Deux néphrectomies partielles ont du être totalisées pour des problèmes d’exposition du fait du volume tumoral.

La durée opératoire moyenne a été de 203mn (105 à 330mn).

Le clampage artériel a été réalisé dans 55% des cas avec une durée moyenne de 23,5mn (10 à 33mn).

La durée moyenne d’hospitalisation a été de 6 jours.

Les résultats carcinologiques avec un recul moyen de 7 mois sont satisfaisants avec 100% de survie spécifique et 0% de récidive.

Sur les 12 patients opérés, nous n’avons eu qu’une complication (hématome) nécessitant une reprise chirurgicale.

Conclusion : La néphrectomie partielle lomboscopique est techniquement difficile. Elle nécessite une très bonne expérience de la chirurgie lomboscopique. Cette méthode donne cependant de bons résultats et doit faire partie de l’arsenal thérapeutique pour la prise en charge des masses rénales suspecte de moins de 4 cm avec rein controlatéral sain.