OBJECTIF : Analyser les résultats carcinologiques à moyen et long terme des néphrectomies élargies laparoscopiques.

METHODES : De 1995 à 2006, 184 patients ont été opérés d’une néphrectomie élargie par laparoscopie rétropéritonéale, 149 pour tumeur maligne de stade T1-T2 (TNM 2002). L’âge moyen des patients était de 60.5 ans (26 à 85). Il y avait 105 adénocarcinomes à cellules claires, 25 tubulo-papillaires, 10 à cellules chromophobes, 1 à cellules de Bellini, 1 à cellules mixtes, 2 tumeurs urothéliales et 5 tumeurs diverses dont le stade était 96 pT1, 22 pT2, 30pT3 et 1 pT4 (TNM 2002). Le grade de Furhman était : I (22 cas), II (72 cas), III (42 cas), IV (9 cas). Les marges chirurgicales étaient négatives dans 146 cas et positives dans 3. Les patients étaient surveillés cliniquement, biologiquement et radiologiquement (TDM thoracoabdominale) tous les 6 mois. La survie sans progression et la survie spécifique ont été étudiées selon la méthode de Kaplan-Meier.

RESULTATS : Le suivi moyen des patients était de 31,5 mois (1 – 120). Le cancer du rein était métastatique d’emblée chez 5 patients. Une progression tumorale a été observée chez 15 patients, sous forme d’une récidive locale (1) ou à distance (14), parmi eux 9 ont reçu un traitement complémentaire (3 immunothérapies, 3 radiothérapies et 3 chimiothérapies). Douze patients sont décédés, dont 4 en raison de leur tumeur. La survie sans progression à 5 ans et 10 ans, était de 84,6% et 66,6% et la survie spécifique de 95,1% et 95,1%.

CONCLUSION : La néphrectomie élargie laparoscopique offre les mêmes résultats carcinologiques à moyen et long terme que la chirurgie ouverte. Elle peut dorénavant être considérée comme le traitement de référence des tumeurs du rein localisées.