Chlamydia trachomatis (CT) est à l’origine d’infections génitales chez l’homme. L’épididymite chronique et la baisse de fertilité sont des complications possibles.

Objectifs: À partir d’un modèle expérimental d’épididymite chez la souris, déterminer le mode de dissémination d’une infection à CT.

Matériels: Des souris mâles C3H âgés de 8 semaines ont été inoculés par la souche génitale humaine Bour de CT au niveau épididymaire. 3 groupes de souris ont été réalisés :

– groupe A : inoculation épididymaire unilatérale,

– groupe B : inoculation épididymaire unilatérale et ligature du déférent controlatéral,

– groupe C : inoculation épididymaire bilatérale.

Les souris ont été sacrifiées groupe A au 1er, 2è, 3è, 4è, 5è, 6è, 7è et 30è jour post inoculation (p.i.), groupe B au 7è et 30è jour p.i. et groupe C à la 24è, 28è, 32è, 36è, 40è, 44è et 48è heure p.i. Chez toutes les souris, ont été prélevés sang, rate, ganglions lymphatiques, liquide de lavage péritonéal ainsi que la totalité de l’arbre génital droit et gauche dont la moitié pour étude histologique et la moitié pour étude bactériologique par culture cellulaire.

Résultats:

1/La création expérimentale d’une épididymite à CT unilatérale entraîne une atteinte épididymaire controlatérale mise en évidence par la formation d’inclusions de CT en culture cellulaire et confirmées histologiquement.

2/La ligature du déférent controlatéral n’évite pas la contamination épididymaire controlatérale mais l’amplifie.

3/Une diffusion systémique de CT est retrouvée au niveau de la rate.

4/La cinétique de l’infection épididymaire à CT montre que la rate est infectée dès le premier jour avant les relais ganglionnaires lymphatiques.

Conclusion: La dissémination de CT, après inoculation épididymaire par une souche génitale humaine de CT, se fait par voie sanguine.