Introduction : Les LMNH primitifs du testicule représentent 9% des tumeurs du testicule, sont particulièrement fréquents chez l’homme de plus de 50 ans, et demeurent caractérisés par un mauvais pronostic.

Objectifs : Evaluer le pronostic à long terme d’une série rétrospective de LMNH primitifs testiculaires traités par orchidectomie et chimiothérapie adjuvante systémique et intrathécale.

Matériel et Méthodes : De 1992 à 2003, 10 malades consécutifs ont été pris en charge pour un LMNH primitif du testicule (stades : IA (n=1), IEA (n=7), IIEA (n=1), IVEA (n=1)) et rétrospectivement analysés. L’âge moyen des patients était de 64 ans (46-78). Tous ces patients ont bénéficié d’une orchidectomie élargie et ont reçu un traitement combiné de chimiothérapie systémique et intrathécale de type CHOP ou VACP. Six patients ont bénéficié d’une radiothérapie locorégionale de clôture et trois d’une radiothérapie cérébrale. Le suivi moyen était de 4 ans (1-6).

Résultats : Sept patients (70%) ont présenté une réponse complète, un patient une rechute cérébrale contrôlée par une 2ème cure de chimiothérapie. Deux patients sont décédés, l’un d’un choc septique en cours de chimiothérapie (stade IVEA) et l’autre d’un infarctus mésentérique (stade IAE).

Conclusion : Malgré un pronostic réputé sombre, les LMNH primitifs du testicule, traités par chimiothérapie adjuvante systémique et intrathécale, semblent associés à une bonne survie spécifique à long terme. Malheureusement, la mortalité liée à la chimiothérapie est proche de 10% (dans notre série) et ne semble pas protéger complètement de la récidive cérébrale.