Les résultats prometteurs initiaux du Pelvicol® ne se confirment pas à moyen terme : réévaluation d’une série de 15 patientes
Objectifs : confirmer les résultats anatomiques et fonctionnels d’une prothèse biologique permanente (Pelvicol®) dans les cures de prolapsus par voie vaginale.
Matériels et méthodes : 15 patientes consécutives ont été opérées d’une cure de prolapsus. Elles avaient toutes un prolapsus de l’étage antérieur grade II minimum, 8 un prolapsus de l’étage moyen de grade I minimum et 5 un prolapsus postérieur de grade I minimum. Toutes ont eu une exploration urodynamique. Etaient associées une incontinence urinaire d’effort pure (IUE) (4), une hyperactivité vésicale isolée (3), et une incontinence urinaire mixte (4), soit 4/15 avaient un prolapsus isolé. Le geste consistait en la mise en place d’une plaque de Pelvicol® par colpotomie antérieure et voie trans-obturatrice pour le prolapsus antérieur, le prolapsus moyen et postérieur étaient corrigés par une spino-fixation type Richter par voie trans-glutéale avec recoupe de la plaque. L’ IUE était traitée par une fronde type TOT.
Résultats : les 15 patientes ont été revues à 1 mois avec un résultat considéré comme bon ou très bon sur les 3 étages. Mais le suivi ultérieur (recul moyen (n=13) : 17 mois (10-24), 2 perdues de vue) a été décevant . A 10 mois et plus 4 récidives sur l’étage antérieur, 0 récidive sur l’étage moyen et 1 récidive sur l’étage postérieur sont survenues. Au total 5/15 avaient un mauvais résultat anatomique et/ou 6/15 un mauvais résultat fonctionnel, soit 8/15 résultats médiocres ou mauvais.
Conclusion : La médiocrité de ces résultats nous fait renoncer à l’emploi de cette prothèse.
