Objectif : L’envahissement de la graisse péri-tumorale est un facteur de mauvais pronostic connu du cancer du rein. Cependant, les examens préopératoires sont peu sensibles pour le détecter. L’objectif de cette étude était de savoir si la découverte fortuite d’un carcinome pT3a sur pièce de tumorectomie était péjoratif.

Matériels et méthodes : De 2000 à 2005, 137 patients ont été opéré d’une tumorectomie pour carcinome rénal. Dans 11 cas (8%) il s’agissait d’une tumeur de stade pT3a. Nous avons étudié de manière rétrospective les données carcinologiques de ces patients.

Résultats : Il s’agissait de 6 hommes et 5 femmes dont l’âge moyen était de 66 ans (54-77). Les bilans d’extension étaient négatifs. Les tumeurs étaient centrales dans 4 cas et périphériques dans 7 cas et mesuraient en moyenne 2,6 cm (1 à 4,2). Il a été retrouvé un carcinome à cellules claires (n=8), un tubulo-papillaires (n=2) et un chromophobe (n=1). Il n’a pas été retrouvé d’envahissement ganglionnaire ou d’embol vasculaire. Le grade de Furhman était 2 (n=2), 3 (n=8) et 4 (n=1). Chez 3 patients, la tumeur affleurait le plan parenchymateux sans marge positive. Dans tous les cas il n’y avait pas de marge chirurgicale au niveau de la graisse. Tous les patients ont été revus avec une tomodensitométrie. Après un suivi moyen de 25 mois (2 à 51 mois), aucune récidive locale n’a été notée. Un patient, opéré deux ans auparavant d’une néphrectomie élargie pour carcinome à cellules claires Furhman 3 de 10 cm, est devenu métastatique

Conclusion : Les résultats carcinologiques à 25 mois de notre série montre que le pronostic des patients chez lesquels a été découvert de manière fortuite un carcinome rénal pT3a sur pièce de tumorectomie sans marge chirurgicale, n’est pas altéré.

0O1722007Salin Diaporama