Objectifs.- L’anastomose urétéro-calicielle (AUC) est un geste dont la pratique est encore limitée et peu maîtrisée. Le but de notre étude était de préciser ses indications et les résultats obtenus à moyen et à long terme.

Méthodes.- Étude rétrospective descriptive comportant 22 patients ayant eu une (AUC) dans notre service d’Urologie durant une période de 20 ans (janvier 1990—décembre 2010). Tous nos patients ont eu une UIV en préopératoire. Ils étaient revus à la consultation à trois mois, six mois puis annuellement avec un ECBU, une fonction rénale radiologiques (UIV) et isotopiques (scintigraphie DMSA, DTPA). Le résultat était jugé : excellent en absence de lombalgies, d’infections urinaires symptomatiques et de la dilatation en amont de la néo jonction ; bon s’il persiste une dilatation modérée des cavités asymptomatiques ; mauvais en cas de persistance de la symptomatologie et de la dilatation à l’imagerie.

Résultats.- L’âge moyen était de 30,4 ans (quatre mois—73 ans). Les indications étaient : sténose iatrogène secondaire à une pyélotomie chez sept patients (cinq AUC unilatérales, deux bilatérale) et à une pyéloplastie chez quatre patients. Malformations congénitales chez neuf patients (mégacalicose (six cas), syndrome de jonction pyélo-urétérale (trois cas)). Rupture pyélique sur un obstacle lithiasique chez un patient. Tuberculose uro-génitale chez un patient. Les résultats étaient excellents chez dix patients, bon chez cinq patients et mauvais chez cinq patients avec une sténose complète de l’anastomose dans deux cas drainé par une néphrostomie. Deux néphrectomies ont été réalisées pour rein non fonctionnel.

Conclusion.- L’anastomose urétéro-calicielle est une technique séduisante donnant dans certaines indications et entre des mains entraînées de bons résultats.