Objectifs.- L’adénomectomie selon la technique de Millin reste à ce jour la référence dans le traitement chirurgical par voie ouverte de l’ HBP de gros volume. Des améliorations techniques ont permis de raccourcir significativement la DMS. Décrire les détails techniques qui permettent une énucléation par voie haute avec un contrôle optimal de l’hémostase et en conséquence, une réduction de la charge de travail du personnel infirmier dans les suites post-opératoires immédiates.

Méthodes.- Les temps importants sont : la ligature préventive des veines péri-prostatiques sur la ligne médiane et latéralement. Incision au bistouri électrique (BE) de la capsule prostatique à l’aplomb de la symphyse pubienne puis latéralement jusqu’à la réflexion de l’aponévrose périnéale profonde. Amorce du plan d’énucléation aux ciseaux puis développement au doigt en arrière et vers l’apex. Section au BE de la zone fibromusculaire antérieure sur la ligne médiane, puis de la face antérieure de l’uréthre. Section de la SAD et retournement en monobloc de l’adénome. Section de la face postérieure de l’uréthre, libération du plan postérieur en pédiculisant l’adénome sur le col vésical, préservé au maximum. Exérèse de l’adénome en monobloc. Coagulation soigneuse de la tranche de section du col. Fente du col au BE à 6h00et trigonisation du col. Fermeture de l’incision capsulaire par points séparés en X.

Résultats.- Etude rétrospective d’une série de 240 patients opérés en centre universitaire de janvier 2004 à décembre 2008.  Poids moyen de la pièce d’adénomectomie : 85 g. Perte sanguine moyenne per-opératoire 268 ml, durée opératoire moyenne 88 min. Taux de transfusion sanguine : 6 % (15/240). Durée moyenne de sondage 3.8 jours, durée moyenne de séjour : 5.6 jours.

Conclusion.- Le meilleur contrôle de l’hémostase rend la technique reproductible et facilite son enseignement aux urologues en formation. La courbe d’apprentissage est courte de l’ordre d’une dizaine de cas. La DMS peut être réduite à 4 jours.