Introduction : Evaluer les décès dans le séjour d’une prostatectomie radicale (PR) pour un cancer de la prostate localisé dans les établissements publics et privés français sur 5 ans.

Matériel et Méthode : Les PR réalisées dans les Centres Hospitaliers (CHR, CHU et PSPH) et dans les établissements privés sous OQN, de 2000 à 2004 ont été réparties en 3 groupes: les centres < 50 PR par an, entre 50 et 100 et plus de 100 PR par an,

Résultats : 72705 PR ont été réalisées en 5 ans chez des hommes d’age moyen 64 ans dont 22882 (31,5%) dans les centres hospitaliers publics et 49823 ( 68,5%) dans les centres hospitaliers privés.Le taux global de mortalité dans le séjour est de 75 cas soit 0,10%.

Etablissements privés : 28487 PR ont été réalisées dans des établissements <50 par an : 40 décès ( 0,14%),13620 dans ces centres entre 50 et 100 PR par an : 10 décès, ( 0,07%), 7716 dans des centres >100 PR par an : 3 décès (0,04%) (signification p<0,01).

Centres hospitaliers : 9696 PR ont été réalisées dans des centres <50 PR par an :14 décès, (0,14%), 3808 dans des centres pratiquant 50 à 100 PR par an : 4 décès (0,11%) et 9378 dans des centres >100 PR par an : 4 décès (0,04) (signification p<0,05).

les causes du décès sont dominées par les complications cardiovasculaires et les hémorragies compliquées,

Conclusion :la prostatectomie radicale est une technique sure globalement responsable d’un taux de mortalité dans le séjour opératoire très faible (0.10%).. Les centres qui pratiquent moins de 50 prostatectomies radicales par an ou 50 à 100 prostatectomies par an ont respectivement un taux de mortalité 3,5 et 2 fois supérieur aux établissements qui en pratiquent plus de 100 par an.

Pour évaluer les risques de décès dans le séjour opératoire d’une intervention à faible risque, il importe de colliger un nombre important d’actes opératoires afin d’observer des différences significatives.