Objectif : La cystite à éosinophile (CE), est une pathologie rare et mystérieuse. Notre but est d’étudier les particularités diagnostiques, thérapeutiques et évolutives de cette pathologie.

Patients et Méthode : Etude rétrospective sur 23 ans (1982-2003). 12 patients (10 hommes, 2 femmes) présentant une CE confirmée à l’examen histologique. L’âge moyen est de 64 ans.

Résultats : cliniquement, signes d’irritation vésicale (8 cas), hématurie (7 cas), douleurs hypogastriques (5 cas), dysurie (5 cas), rétention vésicale (3 cas) et lombalgies (2 cas). Les explorations radiologiques ont montré une petite vessie (3 cas), un épaississement de la paroi vésicale (5 cas), un aspect pseudo tumoral (5 cas) et une urétéro-hydronéphrose bilatérale (4 cas). La cystoscopie a trouvée un aspect inflammatoire saignant au contact (2 cas) et des formations polyploïdes (6 cas).Une hyperéosinophilie périphérique a été retrouvée dans 3 cas, une insuffisance rénale grave chez 2 patients. Le traitement a consisté en 6 résections endoscopiques avec électrocoagulation des zones inflammatoires, 3 agrandissements vésicaux et une cystectomie partielle. L’évolution a été favorable dans 9 cas. La récidive de la symptomatologie a été observée chez une patiente ayant eu une cystectomie partielle nécessitant une électrocoagulation endoscopique.

Conclusion : La CE est une affection d’étiologie obscure. L’électrocoagulation endoscopique peut être utilisée de première intention. En cas d’échec ou de forme pseudo tumorale le recours à une chirurgie d’exérèse est d’emblée nécessaire.

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