Objectif : Evaluer l’intérêt de la réalisation de première intention de 20 prélèvements lors de biopsies prostatiques (BP) dans le cadre du dépistage du cancer prostatique (CaP).



Matériel & méthodes : Comparaison du rendement diagnostique des BP dans 2 groupes de 100 patients (groupe 1 : 10 prélèvements, groupe 2 : 20 prélèvements) consécutifs présentant un PSA compris entre 3 et 30 ng/ ml et/ou une anomalie au toucher rectal (TR). Afin d’affiner les indications les patients ont ensuite été subdivisés en 3 sous groupes : PSA compris entre 3 et 6 ng/ ml, , PSA compris entre 6 et 10 ng/ml et PSA compris entre 10 et 30 ng/ml.



Résultats : le pourcentage de BP positives dans le groupe 1 est de 38% et de 59% dans le groupe 2. L’analyse multivariée prenant en compte l’âge, les données du TR, le taux de PSA et le nombre de prélèvements réalisés affirme que le ce dernier est lié de manière indépendante et significative de au rendement diagnostique des BP (p=0.01). L’étude des sous groupes en analyse multivariée retrouve également un avantage significatif au protocole à 20 prélèvements pour les patients ayant un PSA compris entre 3 et 6 ng/ ml (58.06 vs 20.93%, p=0.001) mais pas pour les patients ayant un PSA compris entre 6 et 10 ng/ml avec des taux de dépistage strictement identiques dans les 2 groupes (50%). De façon étonnante et probablement artefactuelle, on retrouve également un avantage à la réalisation de 20 prélèvements dans le sous groupe des patients ayant un PSA compris entre 10 et 30 ng/ml (83.33 vs 55.56%, p=<0.03).



Conclusion : La réalisation de première intention de 20 prélèvements lors de BP réalisées chez des patients ayant un PSA compris entre 3 et 30 ng/ml et/ou une anomalie au TR augmente de façon significative le taux de dépistage du CaP. Cela est particulièrement vrai en cas de PSA compris entre 3 et 6ng/ml

201122006Dominique SDiaporama