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INTERÊT DE LA CYTOLOGIE URINAIRE SYSTEMATIQUE DANS LE SUIVI DES TRANSPLANTES RENAUX.

Objectif : Evaluer l’intérêt de la cytologie urinaire, dans le suivi des patients greffés rénaux, pour la détection des infections à BK virus et des tumeurs de la voie excrétrice.

Matériel et méthodes : Entre Avril 1989 et Août 2002, 500 greffes rénales ont été réalisées. Le suivi moyen était de 5 ans (1-14). Parmi ces patients, 51 sont décédés et 51 autres ont été détransplantés. L’évaluation cytologique a porté sur 290 patients évalués pendant une période de 18 mois lors de la consultation annuelle de suivi. Toutes les cytologies ont été évaluées dans un seul centre de pathologie par un pathologiste référent. Seules les cytologies comportant des Decoy cells ou des cellules tumorales ont été retenues comme pathologiques. Un examen en PCR du sang périphérique a été réalisé en présence de Decoy cells et un bilan morphologique (UIV, cystoscopie) en présence de cellules tumorales.

Résultats : Seuls 10 (3.5%) examens cytologiques étaient anormaux. Neuf examens cytologiques ont mis en évidence des Decoy cells, dont seulement deux cas ont été confirmés par PCR. Un rejet aigu était associé aux deux cas d’infection à BK virus. Un examen cytodiagnostique était évocateur d’une tumeur urothéliale mais n’a pas été confirmé par la cystoscopie et l’UIV.

Conclusion : La cytologie urinaire n’a pas d’intérêt pour le dépistage systématique des tumeurs urothéliales chez le greffé Lors d’une suspicion de rejet aigu, la cytologie urinaire permet d’évoquer une infection à BK virus de façon rapide et peu coûteuse mais avec une faible valeur prédictive positive (22%).

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