(1) Service d’Urologie, (2) Registre des tumeurs du Doubs, CHU Besançon



But : De nombreuses études pronostiques sur les tumeurs de vessie ont été réalisées, mais le rôle de la sous-localisation tumorale n’a été que rarement et incomplètement étudié. Le but de ce travail est d’évaluer l’intérêt pronostique de ce facteur sur la survie.

Méthode : L’ensemble des patients répertoriés, pour tumeur urothéliale primitive de vessie, par un registre départemental des tumeurs, sur une période de 5 ans [1993-1997] ont été retenus (n=501). Une analyse univariée puis multivariée de la survie observée et de la survie relative (qui permet une meilleure comparabilité entre les études) a été réalisée, les sujets ayant un recul minimum de 3 ans. Les facteurs étudiés sont les facteurs classiques de la littérature.

Résultats : Après ajustement sur les facteurs de confusion, des facteurs classiques comme le stade d’envahissement local (RR=4,9;p<0,0001) et l’âge >74 ans (RR=3,0;<0,0001) ont été retrouvés. De même, les atteintes primitives des faces latérales (RR=1,7;p<0,01) et du dôme vésical (RR=1,8 ;p<0,02) ont un effet péjoratif sur la survie. Les analyses des survies observées et relatives ont en commun les facteurs suivants : stade local (T), âge et atteinte du dôme vésical.

Conclusion : Notre étude démontre l’intérêt pronostique indépendant de l’atteinte des faces latérales et surtout du dôme vésical. La connaissance de ce facteur est systématique et n’engendre pas de surcoût, car elle fait partie du bilan clinique de la tumeur.