OBJECTIFS : Déterminer si le délai avant diagnostic conserve un impact sur la survie en cas de cancer du testicule, à l’heure des thérapeutiques modernes.

METHODES : Une série de 542 patients consécutifs atteints de cancer du testicule suivis dans les structures de soins de la région Midi-Pyrénées entre 1982 et 2002 a été étudiée par questionnaire concernant le diagnostic de leur maladie. Nous avons mesuré le délai entre le premier symptôme et le diagnostic de la maladie chez 439/542 patients (81%).

RESULTATS : Le délai diagnostique était de 3,7+/- 5,5 mois. Il était plus long chez les séminomes (4,9 +/- 6,1 mois) que chez les tumeurs germinales non séminomateuses (TGNS) (2,8 +/- 4,0 mois) (p<0,0001). Le délai diagnostic était corrélé au stade (ensemble de la population : p=0,01 ; TGNS : p=0,0009 ; séminomes : NS). Le délai diagnostic était également corrélé avec la survie à 5 ans (ensemble de la population : p=0,001 ; TGNS : p=0,001 ; séminomes : NS).



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CONCLUSION : Nous confirmons sur une population traitée par les thérapeutiques modernes que le délai diagnostique conserve un impact pronostique et qu’il reste corrélé au stade et à la survie. Par conséquent, les mesures de santé publiques permettant de diminuer le délai diagnostique (campagnes d’information, apprentissage de l’autopalpation) devraient être considérées.