Hormones stéroïdiennes chez des populations caucasiennes et caribéennes d’ascendance africaine
Type de financement : PHRC National, MOM, PPF UAG
Objectifs.- Déterminer le profil hormonal stéroïdien circulant d’une population masculine caucasienne et d’une population caribéenne d’ascendance africaine, âgées de 40 à 69 ans ne présentant pas de pathologies chroniques y compris tumorales
Méthodes.- 325 hommes originaires de la France métropolitaine ont été comparés à 304 hommes originaires de la Guadeloupe. La testostérone (T), dihydrotestostérone (DHT), déhydroépiandrostérone (DHEA), delta-4-androstènedione (D4), delta-5-androstènediol (D5), stradiol (E2), strone (E1) et sulfate d’strone (SE1) ont été déterminées simultanément par GC-MS, le sulfate de DHEA (SDHEA) par RIA et la Sex Hormone Binding Protein (SHBG) par IRMA. La testostérone biodisponible (aBT) a été dosée. Tous les coefficients de variation analytique du contrôle de qualité ont été inférieurs à 5%. Des analyses de variance/covariance ont été réalisées tenant compte de l’âge, l’indice de masse corporelle, le rapport tour de taille sur tour de hanche, la consommation d’alcool et de tabac.
Résultat.- Comparés aux hommes caucasiens, les caribéens présentent des concentrations moyennes significativement (p < 0,01) plus élevées de T, aBT, D4, D5 et E1 et plus faibles de SDHEA. Une tendance (0,01 < p < 0,10) à présenter des concentrations plus élevées en E2 et DHT et plus faible en DHEA est également observée chez les caribéens comparés aux caucasiens. Aucune différence n’est constatée pour la SHBG et le SE1 entre les deux groupes.
Conclusion.- Les concentrations plus élevées en androgènes (excepté la DHEA et le SDHEA) et en estrogènes chez les caribéens pourraient contribuer à la plus grande prévalence du cancer de la prostate dans cette population
