Introduction : Les névralgies pudendales sont parmi les douleurs pelviennes les plus difficiles à traiter et leur diagnostic lésionnel est souvent incertain entre lésion compressive extrinsèque accessibles à une décompression et intrinsèques, le plus souvent irréversibles. La libération chirurgicales du nerfs pudendal est proposée lorsque les infiltrations sont insuffisantes. Il s’agit de libérer le nerf de la pince du ligament sacro-épineux et sacro-tubéreux et de le transposer. Cette technique est habituellement réalisée par voie transgluthéale (Robert 1993). Nous décrivons la technique de Robert par voie laparoscopique haute.

Matériel et Méthodes : Il s’agit d’une étude de faisabilité. Nous avons réalisée une neurolyse pudendale laparoscopique chez deux patientes qui présentaient une indication de voie Gluthéale. Les trocards ont été placés pour accéder au pelvis (1 ombilical de 10 ; 1 de 5 mm sus pubien ; 2 de 5 mm dans la fosse iliaque controlatérale au nerf atteint et 1 de 10 dans la fosse iliaque homolatérale. L’intervention commence par une pelviscopie extrapéritonéale puis se déroule en trois temps :

– le faisceau ilio coccygien du releveur de l’anus est sectionné à proximité de l’arc tendineux ce qui permet d’accéder à l’épine sciatique et au ligament sacro épineux.

– Ce dernier est sectionné à moins de 1 cm de l’épine

– Le pédicule pudendal, bien visualisé est libéré jusqu’à son entrée dans le canal d’Alcock qui est incisé. L’artère honteuse est clippée

Résultats : Une patiente a très bien répondu au traitement et ne prend plus d’antalgique. Dans l’autre cas, les paramètres electromyographiques sont améliorés mais la patiente est toujours dépendante des antalgiques.

Conclusion : Nous avons démontré la faisabilité de la neurolyse pudendale par laparoscopie pelvienne. Le caractère moins invasif de cette voie d’abord est un avantage certain. Une évaluation prospective est maintenant nécessaire pour confirmer l’efficacité de cette méthode.