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EXPRESSION DE MUC1 DANS LES TUMEURS TUBULO-PAPILLAIRES DU REIN : CORRELATION AVEC LE SOUS-TYPE MORPHOLOGIQUE ET LE PRONOSTIC

LILLE

Objectif : Etudier les corrélations entre les différents facteurs pronostics connus des tumeurs tubulopapillaire du rein et l’expression de MUC1.

Matériels et méthodes : Etude rétrospective de janvier 1992 à décembre 2000. Trente sept patients ayant eu une néphrectomie élargie ou partielle pour tumeur tubulopapillaire ont été revus. Les lames histologiques ont été relues par un anatomo-pathologiste. Le stade TNM selon classification UICC-1997, le grade nucléaire de Fürhman et le sous-type morphologiques (1 ou 2) étaient précisés. Une analyse immunohistochimique était réalisée pour quantifier l’expression de MUC1 (positif si > 5%). Le test U de Mann-Withney et la méthode de Kaplan-Meier ont été utilisés pour l’analyse statistique des données (seuil de signification, p<0,05).

Résultats : Il s’agissait de 29 hommes et 8 femmes. L’âge moyen était de 60 ans (27 à 81 ans) lors du diagnostic. La taille tumorale moyenne était de 5,2 cm (2 à 11 cm). Vingt cinq tumeurs étaient de type 1 et 12 tumeurs étaient de type 2. Le recul moyen était de 35,6 mois (6 à 86 mois). Six patients (16,2%) ont développé des métastases. Cinq de ces six patients avaient une tumeur de type 2 et 1/6 avaient une tumeur de type 1. Les tumeurs de type 2 étaient significativement corrélées avec un haut grade nucléaire (grade III) (p=0,0007). Les tumeurs de type 2 étaient significativement associés avec un mauvais pronostic par rapport aux tumeurs de type 1 (p=0,013). Le type et le pronostic n’étaient pas corrélés avec le stade pathologique (p>0,05). MUC1 était positif dans 18/25 tumeurs de type 1 (72%) et dans 2/12 type 2 (16,6%) ; aucune corrélation statistiquement significative n’a été mise en évidence entre l’expression de MUC1 et le pronostic.

Conclusion : Le sous-type 2 était corrélé avec un haut grade nucléaire, avec la progression tumorale et un mauvais pronostic. A l’inverse des adénocarcinomes à cellules claires, MUC1 n’était pas surexprimé dans les tumeurs tubulopapillaires du rein et l’agressivité biologique du sous-type 2 ne semblait pas corrélé avec l’expression de MUC1.

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