Introduction : Donner une information loyale claire et compréhensible à un patient fait partie du contrat de confiance médecin/malade et a pris une importance juridique grandissante. L’objectif de ce travail a été d’évaluer, dans un service d’urologie, l’information donnée au patient avant une intervention urologique programmée, répondant ainsi aux recommandations de l’ANAES, afin d’améliorer la qualité de cette information..

Méthodes : Un questionnaire contenant 12 questions dont 4 ouvertes a été remis, par les infirmières, aux patients hospitalisés pour une intervention chirurgicale programmée, à leur entrée. Entre mars 2001 et janvier 2002, 131 questionnaires exploitables ont été recueillis (99 hommes et 32 femmes).

Résultats : Le pourcentage de satisfaction du patient concernant les items suivants a été : sa maladie (97%), les différents traitements possibles (79,4%), le but de l’opération (98,5%), son déroulement (82,4%), ses risques (66,4%), ses séquelles (49%), les risques liés à l’absence d’opération (51%), la qualité globale de l’information (84,5%). 79,4% ont posé des questions et 99% étaient satisfaits des réponses données. Une fiche d’information écrite a été donnée à 53,4%, a été lue par 88,6%, a été jugée intéressante par 57,1% et facile à comprendre par 64,5% des patients. 53,4% des patients ont cherché à en savoir plus auprès du médecin traitant (46%), du médecin anesthésiste (20%), de la famille ou amis (26%), d’autres patients déjà opérés (23%), d’autres documents écrits (12%), de sites Internet (2%).

Peu de patients étaient capables de reformuler l’information donnée, dépendant en partie du niveau socio-éducatif et du degré d’angoisse du patient.

Conclusion : Maintenir un niveau de qualité de l’information donnée au patient nécessite un investissement et une adaptation au patient, reposant d’abord sur l’information orale. L’information écrite n’en est qu’un complément. Cette évaluation a permis de repérer les faiblesses de notre information et nous permettra de l’améliorer. L’étape suivante sera d’évaluer l’information donnée aux patients admis en urgence.