Objectif : Par l’analyse d’un suivi rallongé (1), le but est de conclure à l’intérêt éventuel de l’envahissement veineux microscopique (EVM) dans le cancer du rein localisé comme facteur pronostique.

Patients et méthodes : De 1980 à 1990, 255 patients, (169 hommes, 86 femmes) avec un âge moyen de 60 ans (16 à 87 ans), ont été traités par néphrectomie totale élargie. Les cancers étaient localisés (N0, M0) de stade : 149 pT1, 23 pT2, 30 pT3a, 53 pT3b (TNM 1997). Le recul médian était de 183 mois. L’EVM a été déterminé par une étude immunohistochimique utilisant un anticorps anti-facteur VIII. L’analyse statistique a utilisé un modèle de Cox pour la survie, et un test du chi2 pour la survenue des métastases.

Résultats : L’EVM a été diagnostiqué dans 74 cas (29%). Il se confirme que l’EVM influence la survenue de métastases (p = 0,001). Par une analyse univariée, l’EVM décroît significativement la survie (p = 0,02) avec un risque relatif de 1,5 et un intervalle de confiance de [1,05-2,14]. Par une analyse multivariée avec le stade TNM et le grade de Furhman, l’EVM n’est toujours pas un facteur pronostique significativement indépendant. En revanche, seul le grade de Furhman est un facteur pronostique indépendant.

Conclusion : Dans notre étude, l’intérêt de l’EVM pour justifier, à l’avenir, un éventuel traitement adjuvant dans les cancers du rein localisés n’est toujours pas établi.



(1) Microscopic venous invasion : a pronostic factor in renal cell carcinoma ; Lang H, Lindner V, Saussine C et al. Eur Urol 2000 Nov ;38(5) :600-5.





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