Objectif : Evaluer le retentissement de l’incontinence urinaire sur la sexualité de la femme avant et trois mois après cure chirurgicale d’incontinence urinaire par TVT.

Matériels et méthodes : Dix huit patientes d’âge moyen 57,8 ans (34-82), de parité moyenne égale à 3 (0-7) ont bénéficié d’une cure d’incontinence urinaire par TVT associée dans trois cas à une promontofixation par voie coelioscopique pour cystocèle associée. Il s’agissait de 17 incontinences urinaires d’effort et d’une incontinence urinaire mixte. Chaque patiente a rempli le questionnaire CONTILIFE®, comprenant 3 items se reportant à l’inconfort engendré par les troubles urinaires sur la sexualité : anxiété vis à vis des rapports sexuels, modification du comportement sexuel, crainte d’avoir des fuites au cours des rapports sexuels. Chaque question est cotée de 1 (pas du tout) à 5 (énormément). Le questionnaire a été rempli par les patientes un mois avant l’intervention et trois mois après.

Résultats : Les 18 patientes ont toutes été guéries ou améliorées de leur incontinence urinaire par TVT. Le score moyen du retentissement de l’incontinence urinaire sur la sexualité de la femme avant chirurgie est de 4,8 [1-15]. Après TVT, celui-ci s’abaisse à 2,9 [0-6]. L’analyse statistique du score moyen avant et après TVT ne montre pas de différence significative (p > 0,05). Malgré tout, l’item dont le score est le plus amélioré après TVT est l’anxiété vis à vis des rapports sexuels.

Conclusion : La cure d’incontinence urinaire chez la femme par TVT ne modifie pas de façon significative le retentissement de l’incontinence urinaire sur la sexualité des patientes malgré une amélioration du score moyen trois mois après chirurgie et une amélioration de l’anxiété engendrée par les fuites urinaires sur les rapports sexuels.

Cependant, notre expérience reste limitée pour mettre en évidence une probable différence statistique.