CHU Pontchaillou, Rennes, France

Introduction et objectifs: Evaluer dans une étude prospective l’efficacité et la tolérance de deux techniques d’anesthésie locale.

Méthodes : 96 patients, ayant subi des biopsies de la prostate entre janvier 2001 et janvier 2002, ont reçu soit 10 ml de gel de lidocaïne 2 % par voie intrarectale (Groupe1) soit 10 ml de lidocaïne 1 % injectée par voie échoguidée de chaque côté de l’apex périprostatique (Groupe 2). Aucun narcotique ou analgésique n’a été administré. La douleur pendant les biopsies a été mesurée avec une échelle visuelle analogique à 10 et avec une échelle visuelle à 5 points. Les scores de douleur des deux groupes ont été comparés par un test t de Student.

Résultats : Le groupe 1 était composé de 43 patients et le groupe 2 de 53 patients. Les 2 groupes étaient comparables concernant l’âge moyen à l’intervention (66.7 vs 65.4 ans), le taux moyen de PSA (17.9 ng/ml vs. 18.7 ng/ml) et le poids estimé de la prostate (30.1 g vs. 29.7 g). Sur 10 points, le score moyen de douleur était de 2.8 ± 1.7 dans le groupe 1 et de 1.7 ± 1.3 dans le groupe 2 (p<0.001). De plus il y avait une différence significative du nombre moyen de biopsies réalisées : 7.3 ± 1.6 dans le groupe 1 vs 8.4 ± 2.5 dans le groupe 2 (p<0.006). L’échelle de mesure de la douleur à 5 points retrouve cette différence entre les deux procédés (2.3 ± 0.8 vs 1.6 ± 0.6 ; p<0.001). La fréquence de survenue de complications n’était pas différente entre les deux groupes.

Conclusion : L’infiltration de lidocaïne au niveau de l’apex prostatique entraîne une diminution de la douleur lors de la biopsie prostatique, comparée à l’application intrarectale de gel. Cette injection periprostatique n’induit pas de complication supplémentaire.