Objectifs : Evaluer l’efficacité du sommeil des patients présentant une nycturie liée à une hypertrophie bénigne de la prostate (HBP) symptomatique. Matériel et méthode : 113 urologues ont évalué 1376 patients vus en consultation pour HBP avec une nycturie e 2 levers, âgés de 68,8±9,0 ans, avec HBP suivie depuis moins d’un an pour 22,8% et plus de 5 ans pour 27,9%, score I-PSS moyen de 15,5±6,4, (intensité légère, modérée et sévère pour 10,6%, 62,4% et 26,9% des patients). Le sommeil était évalué à partir de l’agenda du sommeil de la dernière nuit reportant la période totale de sommeil (PTS), le temps de sommeil total (TST), le nombre de réveils. L’efficacité du sommeil était le rapport TST/PTS exprimée en %, représentant la part de sommeil sur la durée totale entre le coucher et le lever. Résultats : 29,2% des patients souffraient d’insomnie chronique dont 55,2% pouvant être liée à l’HBP, 25,8% d’insomnie primaire, 12,5% de ronflements / apnée du sommeil. L’index d’efficacité du sommeil moyen était de 87,2±13,7%, et apparaît significativement diminué dans les insomnies secondaires à l’HBP. On retrouve également une diminution significative de l’index d’efficacité en fonction de la sévérité des symptômes de l’HBP (89,5±12,1% pour HBP légères vs 84,0±15,6% pour HBP sévères, p<0.001). Efficacité du sommeil, nombre de réveils et fréquence d’insomnie chronique en fonction du nombre de levers :

tab0166.jpg

Conclusions : L’insomnie est fréquente chez les patients présentant des troubles urinaires du bas appareil (TUBA) liés à l’HBP et semble en majorité secondaire au trouble prostatique. Il y a un lien significatif entre le nombre de nycturies et la sévérité de l’insomnie.