ETUDE NEUROPHYSIOLOGIQUE DE L’INNERVATION SENSITIVE PENIENNE AVANT ET APRES PROSTATECTOMIE RADICALE EN COMPARANT LES VOIES D’ABORD RETROPUBIENNE PERINEALE ET LAPAROSCOPIQUE
Créteil, France.
INTRODUCTION La lésion des nerfs caverneux, entraînant une dysfonction érectile, est une complication redoutée de la prostatectomie radicale (PR). Le nerf dorsal de la verge a des rapports intimes avec l’urètre membraneux. Nous avons réalisé un bilan neurophysiologique avant et après PR en comparant les 3 voies d’abords actuellement disponibles afin de rechercher une lésion des fibres sensitives du nerf dorsal de la verge.
METHODES Trente patients ont eu un bilan neurophysiologique avant et deux mois après une PR par voie retropubienne (n=10) périnéale (n=10) ou laparoscopique (n=10). Ce bilan comprenait une mesure des seuils de sensibilité thermique chaud/froid et vibratoire et une mesure de l’amplitude et de la latence des potentiels évoqués somesthésiques (pesA, pesL) et du réflexe cutané sympathique (rcsA, rcsL).
RESULTATS Les moyennes des différences observées (après – avant) sont représentées dans le tableau suivant :
L’altération de la sensibilité pénienne était indépendante de la préservation ou non des bandelettes neurovasculaires lors de l’intervention.
CONCLUSION Cette étude montre que les fibres nerveuses sensitives péniennes peuvent être lésées lors d’une PR. Cette lésion est probablement à l’origine de dysfonctions sexuelles et d’une altération de la qualité de vie des patients. Ces premiers résultats semblent aussi montrer que la chirurgie laparoscopique permet d’obtenir une meilleure préservation de ces fibres nerveuses.
