Objectifs : Evaluer le lien entre la dysfonction érectile et l’insuffisance coronarienne. L’objectif secondaire était de voir si l’importance de la dysfonction érectile est corrélée à l’importance de l’atteinte coronaire.

Matériel et Méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospéctive monocentrique. Nous avons récupéré les 135 dernières coronarographies réalisées en urgence avant le 1er décembre 2006, dans notre établissement pour syndrome coronarien aigu. Nous n’avons gardé que les hommes de moins de 65 ans pour lesquels l’épisode en question est inaugural. Les comptes rendu de coronarographie ont été examinés pour répertorier les lésions observées. Les patients ont été contactés par téléphone pour répondre à un questionnaire comprenant une auto-évaluation des érections avant et après l’expression de la coronaropathie basé sur le questionnaire IEFF-5. Pour quelques patients, nous avons envoyé le questionnaire par e-mail après une explication téléphonique.

Résultats : Nous avons finalement pu analyser les résultats de 75 patients. On en compte 50 (68%) qui se plaignaient d’insuffisance érectile modérée à sévère avec un score IEFF-5 entre 10 et 19 dans les mois précédents la coronarographie. Seulement 6 patients (8%) déclarent n’avoir eu aucune dysfonction érectile dans les mois précédents l’épisode myocardique. On compte 19 patients (25%) pour lequel la dysfonction érectile n’importait plus dans les mois précédents et qui étaient incapable de répondre au questionnaire

On ne retrouve pas de façon claire dans les résultats que la sévérité de la dysfonction érectile soit prémonitoire de lésions coronaires plus étendues.

Depuis le problème cardiaque, 72 patients ont un score IEFF-5 inférieure à 19.

Conclusion : La dysfonction érectile est bien un symptôme prémonitoire d’une atteinte coronaire et de la survenue d’un épisode coronarien aigu dans les mois suivant. Il est très difficile par des questionnaires rétrospectifs d’obtenir un score IEFF-5 fiable.

2s10I2007Cordier Diaporama