INTRODUCTION : Récemment il a été proposé, d’améliorer l’abord des vésicules séminales (V.S) d’une prostatectomie radicale (P.R) coelioscopique en faisant une préparation par voie trans-urétrale.
BUT : Notre objectif a été d’appliquer cette approche trans-urétrale en préparation d’une chirurgie ouverte, et de voir s’il était également possible de préparer le temps postérieur des vésicules séminales.
METHODE : La dissection est faite à l’aide d’un résecteur double courant. Dans un premier temps, la libération de la face antérieure des (V.S) et des ampoules déférentielles commence au niveau du col vésical, dans un plan sous trigonal. Dans un deuxième temps, la section partielle de l’urètre a été effectuée en amont du sphincter strié sous contrôle visuel et digital pour libérer la face postérieure de la prostate et des (V.S).
RESULTAT : Techniquement, la préparation trans-urétrale d’une P.R est faisable dans notre courte expérience. L’hydrodissection individualise les éléments anatomiques. La dissection anatomique sous contrôle de la vue des plans postérieurs du bloc prostato-vésiculaire diminue la traction sur la prostate, et diminue en théorie le risque de lésion de la bandelette neuro-vasculaire. La section de l’urètre avec le repérage visuel du sphincter réduit à priori la traction et les lésions traumatiques du sphincter strié.
CONCLUSION : La dissection trans-urétrale sous contrôle de la vue est techniquement faisable. Elle facilite le temps postérieur de la (P.R).
Par contre, l’infiltration aqueuse peut gêner l’anastomose vésico-urétrale chez certains patients. Des études complémentaires sont indispensables pour voir s’il s’agit d’une amélioration réelle pour faciliter la prostatectomie radicale.