BUT : La fréquence des tumeurs du testicule augmente et atteint environ 4 homme pour 100.000 en France. Cette incidence est augmentée dans la sous population d’hommes infertiles. Dans notre consultation d’infertilité nous avons évalué à travers les constations clinique et échographique la fréquence de découverte de tumeurs testiculaires chez l’homme infertile.

MATERIELS ET METHODE : Entre 01/1995 et 01/2004, 3000 patients ont consulté pour infertilité. Les patients ont été examinés et suivis par le même médecin. Le bilan para clinique était identique : échographie testiculaire, spermogramme, bilan hormonal, scanner et marqueurs tumoraux.

RESULTATS : 25 hommes d’age moyen 34 ans, présentaient une anomalie clinique ou échographique justifiant 23 orchidectomies élargies et 2 tumorectomies. 9 patients (36%), avaient des antécédents de cryptorchidie.15 (60%) avaient une OATS, et 10 (40%) une azoospermie. Le diagnostic de tumeur a été porté par l’examen clinique 6 fois (24%), et 19 fois (76%) par l’échographie scrotale. Le dosage des marqueurs tumoraux et le bilan d’extension par scanner étaient normaux. Le diagnostic anatomopathologique retrouvait 14 tumeurs à cellules de Leydig (56%), 8 séminomes (32%), 1 tératome, 1 tumeur à cellules de sertoli, 1 burn out tumeur. Toutes les tumeurs avaient un stade pT1N0M0S0. Aucune récidive n’a été constatée jusqu’à ce jour.

CONCLUSION : A travers notre expérience nous constatons que près d’1% des hommes consultant pour infertilité ont une tumeur du testicule non diagnostiquée. Nous insistons donc sur l’intérêt de l’examen clinique de l’homme dans un couple infertile ainsi que sur la réalisation systématique d’une échographie scrotale dans ce cadre.