Objectif : Comparer deux méthodes urinaires non invasives de diagnostic moléculaire avec la cystoscopie pour la détection précoce de la récidive des tumeurs de la vessie.

Méthodes : Les données initiales de 41 patients réséqués d’une tumeur de vessie ont été étudiées: antécédent, sexe, âge, tabagisme, grade, stade tumoral, cytologie urinaire. A 3 mois, les patients ont eu une cystoscopie et une cytologie de contrôle. Avant l’endoscopie, une étude de la perte d’hétérozygotie (LOH) à partir de 9 marqueurs microsatellites) et de l’hyperméthylation des ilôts CpG des régions promotrices de 10 gènes, a été menée à partir de l’ADN des cellules exfoliées dans les urines. Un réseau Bayésien dynamique a été extrait à partir de notre base de donnée pour modéliser le problème et livrer une analyse par groupes de gènes (cluster analysis) afin d’identifier les marqueurs les plus rentables.

Résultats : Les 41 tumeurs se répartissaient ainsi après la résection initiale: 15 G1, 14 G2, 12 G3 et 30 Ta, 8 T1, 2 T2, 1 T3. 14 tumeurs ont récidivé à 3 mois. L’index global de méthylation et d’instabilité des microsatellite était de 20% et 4%, respectivement. Les réseaux neuronaux ont permis d’identifier 3 marqueurs microsatellites (D18S51, FGA, D16S310) et 3 gènes hyperméthylés (rassf1a, wif1, tert) significativement corrélés à la récidive tumorale.

Conclusion : La détection de la récidive tumorales à partir des nouveaux outils de biologie moléculaire a pour objectif de remplacer à terme la cystoscopie inconfortable et invasive. L’utilisation conjointe de marqueurs spécifiques de la méthylation et des microsatellites permettrait d’identifier un test urinaire performant si ces résultats 20202006Rouprêt MDiaporama