Objectifs : Analyser les coûts directs et l’impact sur la qualité de vie de l’incontinence urinaire (IU), et décrire les modalités de prise en charge des patientes européennes consultant un praticien pour leur IU.

Méthodes : PURE est une étude observationnelle prospective, paneuropéenne. Les données ont été recueillies de manière prospective à l’inclusion et lors de deux consultations au cours des 6 mois suivants incluant les caractéristiques suivantes : démographie, type d’IU, sévérité de la maladie, gêne, qualité de vie, modalités de prise en charge et utilisation de ressources médicales dans les 12 mois précédents.

Résultats : En France 562 dossiers analysables (âge moyen 56,1 ans ±13,2 ; 125 investigateurs). Les patientes présentaient (S/UIQ ) une IU d’effort (32,9%), une IU par impériosité (9,8 %) et une IU mixte (57,3%) avec en moyenne dans la semaine précédente moins de 7 fuites (44,3% des cas), de 7 à 13 fuites (23,4%) et 14 fuites ou plus (32,3%). Elles se déclaraient modérément à extrêmement gênées dans 71,8% des cas. Respectivement 39,8%, 45,2% et 32% ont attendu de 3 à 10 ans pour consulter et 15,1%, 11,0% et 14,0% : 11 ans et plus tandis que 75,3% des patientes utilisaient des protections. Parmi les co-pathologies on notait : constipation (28,6%), prolapsus (22,7%), état dépressif (11,5%) et infection urinaire (10,2%).

Conclusion : PURE apporte à large échelle des données complètes de pratique courante sur le traitement et le retentissement de l’IU en Europe et plus spécifiquement en France autorisant de futures comparaisons entre les pays participants selon les divers systèmes économiques de santé et d’accès aux soins.