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Cancer sporadique du rein de l’adulte jeune de moins de 45 ans: Résultats carcinologiques à long terme

Objectif : Le but de notre étude a été d’évaluer les résultats carcinologiques à long terme du cancer sporadique de l’adulte jeune de moins de 45 ans.

Matériels et méthodes : De 1985 à 2005, 64 patients âgés de moins de 45 ans ont été pris en charge dans notre service pour un cancer sporadique du rein. Les patients ayant une maladie de Von Hippel Lindau ont été exclus.

Résultats : Le mode de découverte a été fortuit dans 38% des cas. Une néphrectomie partielle a été réalisée dans 11% des cas. Le type histologique a été dans 77% un adénocarcinome à cellules claires, 11% un carcinome tubulo-papillaire et 12% autres. Dans la majorité des cas le grade de Fürhman a été de 3 (61%). La tumeur à été de stade pT1, pT2 et pT3 dans 52%, 27% et 21% des cas respectivement. Une atteinte ganglionnaire a été notée dans 10% des cas et une atteinte métastatique à distance dans 19% des cas. Le suivi moyen a été de 72 + 59 mois. Seize patients (25%) sont décédés au cours du suivi dont 13 (20%) suite à une évolution du cancer du rein. La survie globale a été de 79%, 76,7% et 70.9% à 3, 5 et 10 ans respectivement. La survie spécifique a été de 83,4%, 80,9% et 74,8% à 3, 5 et 10 ans respectivement. La survie sans récidive a été de 77,8%, 75,5% et 70% à 3, 5 et 10 ans respectivement. En analyse univariée, les facteurs pronostiques de la survie globale, spécifique et sans récidive ont été, dans tous les cas, le score ASA, le mode découverte et le stade pTpNcM. En analyse multivariée, les facteurs pronostiques indépendants ont été le stade cM pour la survie globale, le stade pNcM pour la survie spécifique, le score ASA et le stade pTpN pour la survie sans récidive.

Conclusion : Le cancer du rein de l’adulte jeune s’est révélé plus souvent sur un mode symptomatique. Les résultats carcinologiques à long terme ont été équivalents à ceux retrouvés dans la population générale ayant un cancer du rein. Les principaux facteurs pronostiques indépendants de la survie ont été le stade pTpNcM. Des travaux portant sur la recherche de facteurs de prédisposition génétique pourraient nous aider à un diagnostic plus précoce pour améliorer la survie.

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