Hôpital E Herriot et unité INSERM 556 , LYON

Introduction : évaluer les résultats à moyen terme ( 5 ans) du traitement par ultrasons focalisés des cancers localisés de la prostate.

Matériel et méthode : les patients inclus dans la cohorte ont été traités en première intention pour un cancer localisé histologiquement prouvé, sous anesthésie générale ou sous rachianesthésie, avec les prototypes puis la version standard de l’ABLATHERM (Edap -Technomed).Le PSA maximum à l’inclusion a été de 30 Ng/ml. Le traitement a été réalisé en une ou plusieurs sessions (1.5 ± 0.8 par patient), une résection endoscopique du tissu adénomateux a été systématiquement réalisée dans le même temps opératoire a partir de janvier 2002. Tous les patients ont été contrôlés par le suivi du PSA et par des biopsies randomisées en sextant : tous les patients présentant un cancer résiduel ou 3 élévations successives du PSA avec une vélocité > 0.75 NG/an ont été considérés en échec .

Résultats : 167 patients ont été inclus avec un suivi moyen de 24 mois,

l’âge moyen était de 71.8 ± 5.1 ans , le volume prostatique moyen de 34.4±16.7 cc et le PSA moyen de 9.3 ± 6.0 Ng. Le taux de survie sans progression calculée selon la methode de Kaplan ­Meier est de 66% pour l’ensemble de la population. Les patients ont été classés en 3 sous groupes selon la classification de D’Amico : 46 patients présentaient un risque faible (T1-T2a et PSA<10 et Gleason<7) ,72 un risque intermédiaire (T2b ou PSA 10-20 ou Gleason 7) et 49 un risque élevé (T2c ou PSA>20 ou Gleason 8-10) : les taux de survie sans progression sont respectivement de 85%, 67.5% et 42.4%.

Conclusion : les résultats à 5 ans du traitement par ultrasons focalisés sont comparables à ceux obtenus par les radiations ionisantes .