Introduction : L’intérêt des biopsies de prostate prélevant la zone de transition siège le de l’HBP reste discutée ; les dernières publications à ce sujet montre que les biopsies de la zone antérieure ne sont pas utiles sur le plan diagnostique en première intention.

Objectif : Préciser l’intérêt diagnostique et pronostique des biopsies antérieures de prostate.

Matériel et méthode : Etude prospective multicentrique débutée en novembre 2001 ; chaque patient a bénéficié du même schéma de10 biopsies postérieures. Les 4 biopsies antérieures (prostate >50cc) étaient facultatives.Ces biopsies supplémentaires des zones antérieures de la prostate sont faites en enfonçant préalablement la pointe de l’aiguille de 5 à 15 millimètres dans la prostate jusqu’au contact de la zone à échantillonner, avant de déclencher le tir. Ces biopsies se font à la partie moyenne apicale et basale des lobes d’HBP, en fonction de la zone déjà prélevée par les biopsies de la zone périphérique.

Sur 321 patients inclus dans l’étude 140 patients ont bénéficié de biopsies antérieures. Ces patients avaient un âge médian de 68 ans, un PSA médian de 9,6 (1,30-5092), et un volume prostatique médian de 65,5cc (44-170)

Résultats : Dans notre série seuls 7 patients ont eu des biopsies de prostate antérieures positives (5%). Dans ces 7 cas quel que soit le taux de PSA on ne retrouve pas de variation significative du pourcentage de biopsies positives par rapport au nombre de biopsies totales (facteur pronostique préopératoire. Dans un seul cas la seule biopsie positive était une biopsie antérieure (0,7%) ; 28,6 % d’adénocarcinome gleason 4 (2+2) infiltré cette carotte.

Conclusion : Il n’y a pas d’argument pour justifier les biopsies antérieures en première intention ; celles ci pourraient être proposées en cas de première série négative pour des prostates volumineuses.L’intérêt pronostique de ces biopsies reste à être évaluer.