Objectifs.- Les tumeurs à cellules de Leydig sont des tumeurs rares et bénignes dans 90% des cas. Une chirurgie partielle peut être indiquée dans des cas sélectionnés dans un but de préservation de secrétions endo et exocrine. L’objectif de l’étude et d’étudier le bénéfice endocrinien et le risque carcinologique d’une chirurgie conservatrice dans cette indication.

Méthodes.- Les dossiers de  patients ayant bénéficié d’une chirurgie partielle du testicule ont été étudiés parmi 4 centres experts de l’infertilité et du cancer du testicule. Les critères d’inclusions étaient définis l’existence d’une tumeur du testicule à cellules de Leydig sur l’examen anapathologique définitif, les patients perdus de vus étant le critère d’exclusion.

Résultats.- Les dossiers de 26 patients ayant ont été sélectionnés, dont deux étaient porteur d’un testicule unique. L’âge moyen était de 36, 6 ans (17-63),  la taille tumorale était de 11,8 (2- 25mm), la testostéronémie préopératoire  moyenne était de 420,5 ng/ml. L’aspect échographique était hypoéchogène dans 88,5 % des cas, bien limités dans 34,6% des cas, hétérogène dans 15,4% des cas.  En postopératoire la testostérone était  à 472 ng/ml et une orchidectomie a été réalisée chez 2 patients pour nécrose dans un cas et pour récidive locale sur testicule unique 2 ans après la chirurgie dans l’autre cas, nécessitant une substitution androgénique. Aucun autre patient n’a nécessité une mise sous traitement substitutif et un patient a pu obtenir une paternité suite à une amélioration du spermogramme post opératoire. Aucun patient n’a présenté d’évolution à distance après un suivi moyen de 32 mois (6-151 mois).

Conclusion.- La chirurgie partielle pour tumeur à cellules de Leydig est une option de choix pour les tumeurs <25 mm dans un centre expérimenté avec une faible morbidité et un gain fonctionnel potentiel chez des patients sélectionnes au suivi de longue durée possible.