OBJECTIFS : Evaluer les résultats et les complications de la bandelettes URATAPE passée par voie trans-obturatrice pour cure d’incontinence urinaire d’effort féminine.

PATIENTES ET METHODES : De novembre 2001 à janvier 2003, 165 patientes âgées de 29 à 87 ans (moyenne 57 ans) ont subi la mise en place d’une bandelette URATAPE. 100 patientes (60%) présentaient une incontinence urinaire d’effort pure et 65 (40%) une incontinence mixte. 24 patientes avaient un antécédent de cure d’incontinence urinaire, 40 avaient subi une hystérectomie et 18 une cure de prolapsus génital. La manoeuvre de Bonney était positive pour 138 patientes. L’intervention était réalisée sous anesthésie générale pour 115 patientes (70%), sous anesthésie loco-régionale pour 50 (30%). La voie d’abord utilisée était une voie trans-obturatrice. La bandelette était constituée de polypropylène mono filament comportant une enduction siliconée à la partie en contact avec l’urètre. Les patientes ont été revues cliniquement à 1 mois pour 139 patientes et à 6 mois pour 64 patientes.

RESULTATS : Le recul moyen était de 5 mois (1 mois à 16 mois). A 1 mois, 123 (88,5%) sont totalement continentes, 11 (7,9%) sont améliorées et 5 (3,6%) sont des échecs. A 6 mois, 54 (84,4%) sont totalement continentes, 5 (7,8%) sont améliorées et 5 (7,8%) sont des échecs. Les complications per opératoires ont comporté une plaie vésicale, une plaie du cul de sac vaginal, une plaie urétrale conduisant à différer l’implantation de la bandelette. A distance, 2 érosions urétrales nécessitant l’ablation totale de la bandelette et 6 érosions vaginales nécessitant l’ablation partielle de la bandelette pour 5 patientes, l’ablation totale pour une, ont été observées.

4% des patientes ont présenté des impériosités de novo alors que 55% des patientes ayant une incontinence mixte pré opératoire ont vu leurs impériosités améliorées ou disparaître.

CONCLUSION : La bandelette URATAPE, implantée par voie trans-obturatrice, conduit à des résultats fonctionnels encourageants dont l’évaluation à long terme doit encore être effectuée. Une bonne maîtrise de la technique d’implantation et quelques évolutions du matériel devraient réduire encore la morbidité.