ADENOCARCINOME PROSTATIQUE EN RECIDIVE LOCALE APRES RADIOTHERAPIE EXCLUSIVE: RESULTATS DU TRAITEMENT PAR ULTRASONS FOCALISES (HIFU).
Objectifs : Déterminer l’efficacité et les effets secondaires du traitement par HIFU des récidives locales des cancers de prostate traités initialement par radiothérapie externe exclusive.
Matériels et méthodes : 72 patients, en récidive biologique après radiothérapie, présentant une récidive locale histologiquement démontrée et sans métastase identifiée ont été traités par HIFU (1,25 sessions par patient). L’âge moyen était de 68 ± 6 ans. Le PSA moyen était de 6,64 ± 7,26 ng/mL, le score de Gleason était non déterminable chez 10 patients, <ou= à 6 chez 17 patients, 7 chez 15 patients, >ou= 8 chez 30 patients .Les 30 premiers patients ont été traités avec des paramètres standards, les 42 patients suivants ont été traités avec des paramètres spécifiques (prise en compte de la dé- vascularisation des tissus irradiés). La survie sans progression a été calculée en utilisant la méthode de Kaplan Meier et les critères ASTRO 2005.
Résultats : le suivi moyen est de 39±28 mois. Les biopsies de contrôle ont été négatives chez 58 patients (81%) et la médiane du PSA nadir a été de 0,10 ng/mL. Aucun traitement hormonal n’a été nécessaire pour 38 patients (53%). La survie spécifique a été de 94% à 3 ans et de 90% à 5 ans . La survie sans progression a été de 50% à 3 ans et de 44% à 5 ans. La survie sans progression n’a pas été significativement influencée par le taux de PSA et par le score de Gleason avant le traitement par HIFU. Une fistule urétro- rectale est survenue chez un patient traité avec les paramètres standards . Le taux d’incontinence urinaire a été de 44% (grade1 :12%, grade 2/3 : 32%) et le taux de sténoses de l’urètre ou du col vésical de 30%. L’utilisation de paramètres de traitement spécifiques a fait disparaître le risque de complication rectale et réduit le risque d’incontinence sévère (19 versus 50%) et de sténose (24 versus 40%).
Conclusions : Le traitement par HIFU a permis un contrôle de la maladie à 5 ans chez 44% des patients traités pour récidive après radiothérapie exclusive, mais le taux d’effets secondaires élevé doit clairement être expliqué au patient avant la décision thérapeutique.
